a mess like this

‧₊˚✿-「ᗪᒍIᑎG」-✿˚₊‧


「 ✦ 𝟐𝟐/𝟎𝟗/𝟐𝟎𝟐𝟓✦ 」

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hiiii soo
il s'est passé ça omg cyberflemme by azertype (station station radio)
hier, j'ai eu l'occasion d'être interviewé par @azertype dans @cyberflemme sur ma pratique artistique et qui je suis. Mais j'aimerai revenir sur certaines choses parce que sous le stress, j'ai pu dire un peu tout et n'importe quoi et parfois même perdu le fil de ma pensée aussi. c'était un bel exercice, mais avoir un beau storytelling ça s'improvise pas. il y a donc eu plusieurs questions sur mon rapport à l'école, mes origines, le racisme et j'aimerai étayer ou rectifier certains de mes propos.
déjà quand azertype me demande comment j'étais enfant, si j'aimais l'école, je fini ma réponse par : "depuis je me suis renseigné dessus, et j'ai fini par me rendre compte que l'école c'était pas si ouf même si j'aimais beaucoup ça ". Je sais pas si je croyais vraiment au projet d'école républicaine, mais c'est frappant comme aujourd'hui je me rend compte de l'outil d'oppression que c'est sur les corps, l'enfermement qui permet le contrôle. Faire du 8h-17h quand on est enfant, c'est un supplice. Aujourd'hui en tant qu'adulte, je vois bien les effets que cela a de pouvoir être docile au travail quand on me le demande, là où le système de réconpense enfant c'était le goûter de fin de journée, adulte ce sera l'alcool+clope avec les collègues. Je caricature mais c'est comme ça que je le perçois. L'école ne veut pas t'apprendre, elle veut juste que plus tard tu sois un bon travailleur docile.
ensuite sur mes origines, pareil, je m'emmêle les pinceaux. Sur la question de que veulent dire les mots berbère, amazigh, kabyle... Déjà je vais commencer avec le plus simple : le mot amazigh veut dire berbère et désigne la même chose, une tribu autochtone d'afrique du nord qu'on retrouve effectivement un peu partout. Et dont les kabyles est une ethnie (tout en désignant une région d'algérie). Donc tout ça c'est pas comme les bretons, c'est plutôt comme les premières nation en amérique du nord.
Un peu lié a ces deux questions, on en vient a parler du racisme que j'aurais pu subir, et là, c'est un peu le black out dans ma tête, même si il y a la subtilité du "dont j'aurais pu me rendre compte plus tard". Pour le coup là je voulais tenter de raconter une anecdote mais j'ai pas réussi à la dire et elle ne me semblait pas pertinente sur le moment. Et je finis par rectifier en disant que "finalement c'est pas ça du racisme donc voilà c'est tout bisous bye". Alors qu'elle était finalement une sorte de symptome de pleins de conflits intérieurs que je vivais sur mon identité et ma double culture. J'avais toujours ce rapport-là à l'algérie où avec mes camarades de classe blanc, c'était pas des origines "cools". C'était au mieux insignifiant, au pire bizarre. Et pour d'autres camarades de même origine que moi, j'étais ,"pas algérienne" parce que je parlais pas comme elleux. J'avais eu une altercation comme ça avec une fille qui avait fini par me dire "t'es pas comme nous toi, t'es pas vraiment algérienne" et me reprochait entre autre ma manière de parler. Et c'est ça le miroir. Aujourd'hui, j'ai lu Houria bouteldja (ok faut vraiment pas tout en garder, mais sur ce plan elle a eu la vision). Dans beauf et barbare, il y a ce truc là, où elle parle de comment, incidieusement, et à l'école, on te pousse à ne pas aimer ta culture, tes traditions, à les taire ou les faire petites, à t'en détacher, à te détacher de tes parents qui sont trop péquenaud version autochtone pour comprendre. Qu'être français et avoir un mode de vie français c'est ça la vraie liberté. Et c'était ça le vrai racisme. Ce truc insidieux. C'était jamais frontal. C'était juste une question de "savoir sa place".
Mais par contre en racisme direct, je me souviens trèèès bien d'une anecdote où ma meilleure amie de l'école vient un jour me voir en me disant "ma maman a vu un reportage sur les mariages tunisiens, et elle m'a dit qu'il fallait être vierge pour le mariage, parce que les mariés doivent faire leur première fois sur un drap blanc et montre la tâche de sang de l'hymen à tout le monde ensuite ! mais t'inquiète pas, on t'aidera le jour où ça arrivera" je vous jure, je savais tellement pas quoi répondre ce jour-là... m'aider de qui de quoi qu'est-ce que tu me racontes, j'avaia déjà fait des dizaines de mariage en algérie et j'avais jamais vu ça. Aujourd'hui encore, je ne comprends pas. Pour finir sur une note plus douce, quand j'étais enfant, mon père me répétait souvent cette phrase : trop français pour les algériens, trop algérien pour les français, au final ce qu'on vit c'est un peu comme bob marley